Butembo : La société civile contre le monnayage des visites à la prison de Kakwangura et aux cachots

La coordination urbaine de la société civile forces vives de la ville de Butembo soutient le rapport de monitoring des droits humains de la coordination provinciale du CFDH/D du 1er mai au 15 juin relatif aux violations des droits des détenus et appelle l’autorité locale et judiciaire à s’y investir. Elle l’a recommandée dans sa déclaration rendue publique ce lundi 23 juin 2025.
Dans sa déclaration lue par Révérend Mathe Saanane, son président, la société civile s’en va en guerre contre les pratiques de monnayage des visites à la prison urbaine de Butembo dite Kakwangura, ainsi que dans d’autres maisons carcérales
La société civile s’appuie sur le rapport de la coordination provinciale du centre international de formation en droits humains et développement (CHDH/D Nord- Kivu, du 1er mai au 15 juin 2025.
Ce rapport révèle l’instauration d’un système illégal de monnayage des visites à la prison. A l’en croire, cette pratique soulevée par ladite organisation est une violation flagrante des droits des détenus et une discrimination sociale.
Pour bannir cette pratique, cette structure citoyenne appelle à l’implication de l’autorité urbaine et pénitentiaire, de l’auditeur militaire garnison de Butembo et de la population. Si rien n’est fait, elle envisage des actions citoyennes.
«Nous recommandons au maire de Butembo de prendre des mesures administratives pour faire cesser cette pratique. Il doit exiger des rapports réguliers sur les conditions de détention et le traitement des détenus. A l’auditeur militaire de garnison de Butembo d’ouvrir une enquête judiciaire indépendante sur les faits documentés par le CFDH/D. Les services qui ont affecté les agents à la prison de procéder à la relève immédiate des agents suspects ou reconnus coupables des monnayages. Ils doivent aussi les former régulièrement. A la population de ne pas payer ces frais illicites à la prison de Kakwangura et aux différents cachots de 4 communes. Elle doit alerter nos points focaux communaux ou à notre bureau sis sur avenue Kighombwe No 29. Si rien ne change, nous prévoyons des actions de mobiliser la population contre cette pratique illégale », recommande-t-elle.
Signalons que ce rapport révèle que des frais seraient exigés indument par certains agents affectés à la prison aux familles et proches des détenus qui souhaitent leur rendre visite.
Samuel Lukalango