Butembo-Journée des droits de l’homme : Le REDHO peint un tableau sombre avec 92 prisonniers morts et plus de 40 civils tués  en 2024

Butembo-Journée des droits de l’homme : Le REDHO peint un tableau sombre avec 92 prisonniers morts et plus de 40 civils tués  en 2024

10. décembre 2024 Allgemein 0
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Accroissement  des décès de détenus à la prison urbaine de Butembo et des meurtres des civils enregistrés pendant la période de l’Etat de siège. Le Réseau pour les Droits humains, REDHO, plaide pour la levée de cette mesure par le chef de l’Etat. Maitre Muhindo Wasiviynywa son coordonnateur l’a indiqué ce mardi 10 décembre 2024, à l’occasion de la journée mondiale des droits de l’homme.

Se confiant à notre reporter en son cabinet de travail, Maître Muhindo Wasivinywa a signalé que plusieurs cas de violations des droits humains ont été notifiés en ville de Butembo au cours de cette année 2024. Des arrestations arbitraires, ainsi que des meurtres et assassinats ont été déplorées. 

« Beaucoup de cas d’arrestations arbitraires, des meurtres et assassinats ont été notifiés. Il y a aussi parfois des groupes armés qui commettent des bavures, ainsi que certains agents de l’ordre. En ville de Butembo et environs, plus de quarante personnes ont été tuées », énumère Maitre Wasivinywa.

Par ailleurs, cet acteur des droits humains se désole de mauvaises conditions carcérales à la prison urbaine de Butembo dite Kakwangura, à la base de décès de quatre-vingt-douze(92) détenus du 1er janvier au 7 décembre 2024. « Nous n’avons jamais eu tant de perte de détenus comme cette année. De janvier jusqu’au 7 décembre 2024, nous avons perdu 92 détenus, en 2023 c’était 47 détenus, en 2022 c’était seulement 17. Bien sûr en prison on peut mourir, mais pas n’importe comment. Voyez-vous une prison qui a une capacité d’accueil de 250 personnes au plus, ils sont ces jours plus de 1359 détenus, une prison où les mineurs et les majeurs sont gardés ensemble, alors que la loi ne l’autorise pas. D’une manière générale, la situation des droits humains en ville de Butembo et environs est maintenant très critique », déplore le REDHO.

Au regard de l’accroissement de décès en  la prison urbaine de Butembo, de Beni Kangbayi et des violations des droits de l’homme pendant l’Etat de siège, le REDHO souhaite la levée de cette mesure exceptionnelle par le chef de l’Etat.

« Le constat est que pendant cette période d’état de siège nous avons eu à documenter plus de violations des droits humains qu’avant. Ce n’est pas qu’avant il n’y avait pas de violation des droits humains. Vous allez trouver que plusieurs autorités de l’état de siège semblent ne pas réellement prendre leurs responsabilités a priori. Nous souhaitons que le chef de l’Etat puise lever l’état de siège pour laisser la gestion quotidienne des entités aux civils, parce que, aujourd’hui avec l’état de siège un grand nombre est de la compétence de la juridiction militaire, malheureusement les parquets comme les tribunaux militaires n’ont pas assez de magistrats, ce qui est à la base du surpeuplement de la prison », déplore-t-il.

Il faut noter la journée mondiale des droits de l’homme a été célébrée sous le thème : «notre droit, notre avenir maintenant ».

                                                                     Samuel Lukalango