Butembo : Il n’y a pas que des brûleurs des pneus sur le macadam dans cette ville, l’art non-violent est là (Mapson VITEGHE)
C’est possible que Butembo vive la paix dans la non-violence. Elle est une ville qui a des personnes sensées qui dénoncent pacifiquement la violence. C’est ce qu’on peut retenir du message de la plume d’or au sortir de la compétition ayant fait accéder au prix Benevolencia à Goma. L’initiateur de ce groupe des jeunes artistes poètes l’a révélé au cours d’un entretien exclusif en cette période où les chants des armes rebondissent en province du Nord-Kivu.
MAPSON VOLONTE VITEGHE l’a ainsi évoqué pour demander soutien de la population aux artistes qui se battent pour que la paix et d’autres rêves de la communauté deviennent une réalité.
Pour lui, ce n’est pas impossible. « Nous l’avions toujours dit que ce n’est pas tous les artistes qui font des bêtises. Il y’a de ces artistes qui se battent autrement pour le retour de la paix. Il y a nos militaires qui sont sur le front qui essaient de défendre notre territoire. Et nous, quand on chante la paix en tant qu’artiste, c’est notre manière aussi de défendre notre territoire et de vendre positivent notre ville ou notre territoire », a déclaré MAPSON VOLONTE VITEGHE, Initiateur du Cénacle des poètes « La Plume d’Or » à Butembo.
Mapson VITEGHE a profité de rappeler la communauté que la guerre peut se gagner de la non-violence. « La guerre ne permet pas le développement du peuple. La guerre ou le conflit, ça cultive des stéréotypes, des préjugés entre nous. Et moi je crois que ce sont des préjugés et des stéréotypes qui nous divisent, et qui nous poussent même à nous battre et à nous déchirer en fait. Ce n’est pas comme ça qu’il faut résoudre les problèmes entre les hommes ; les problèmes arrivent à se résoudre. Vous vous rendrez compte que c’est l’homme qu’il faut changer. Ce n’est pas parce qu’on est venu de tel ou tel autre pays qu’on est la source du malheur. Pour dire qu’on peut aussi gagner la guerre dans la non-violence ; c’est une option ; c’est une possibilité. Comme à Butembo ici, on n’a pas que les gens qui brûlent les pneus sur le macadam mais il y a des artistes qui travaillent, qui chantent, ils écrivent pour contribuer au développement et à la paix dans la zone » a confié MAPSON VOLONTE VITEGHE, artiste Slameur.
Ce n’est pas tout militaire qui est mauvais. Il y a des vrais soldats qui combattent pour la cause collective même si certains peuvent vous ravir de vos biens. Il y a intérêt de soutenir les forces loyalistes jusqu’au sacrifice suprême, lit-on dans les œuvres d’esprit de MAPSON VOLONTE VITEGHE.
Jures Kizito