Butembo : Fier d’être vendeur du « sombé », Mumbere Joël dévoile les raisons de sa motivation
Approvisionner Butembo en épinard de manioc localement appelé « sombé », c’est la débrouillardise grâce à laquelle vit Mumbere Joël. Il appelle les jeunes à ne pas négliger des boulots, souvent négligés alors qu’ils sont rentables. Il lancé cet appel ce vendredi 27 septembre 2024 au cours d’un échange avec Radio Elimu, La Voix de l’UOR.
Rencontré à son lieu de travail, à côté du Stade Van Nevel, ex Matokeo, Mumbere Joël décrit son expérience en transport du sombé depuis l’an 2013. Mabalako, Visiki et d’autres entités périphériques de Butembo sont autant des milieux à partir desquels s’approvisionne ce père de famille pour ensuite revendre cette denrée alimentaire au centre ville de Butembo.
Fier de son métier, Mumbere Joël révèle que l’achat de la parcelle et la construction de sa maison d’habitation restent des bons fruits inoubliables de son gagne-pain.
Ce père de deux enfants voit clair dans ce métier qu’il ne compte pas abandonner.
<<C’est depuis 2013 que j’ai intégré à ce métier. Je suis en train d’endurer. Cette occupation m’a donné presque tout que j’ai. Je me suis acheté la parcelle et j’ai construit dedans. En fait, c’est un travail qui demande la concentration. C’est l’espoir de ma vie. J’aime trop ce boulot d’amener du sombé. J’ai deux enfants actuellement. Pas des blocages dans le foyer, tout va de soi>>, se félicite Mumbere Joël.
Notre interlocuteur conseille les jeunes à ne pas négliger certaines sources des revenus.Mumbere Joël pense plutôt que le respect du travail, l’amour du travail et l’endurance sont des passages obligés pour gagner la vie.
<<Il faut du courage et l’amour du travail, voilà un message particulier aux jeunes. Pour moi, lorsque j’ai des bottes invendues de sombé vers le soir, je fais directement le marché ambulatoire au niveau de « SOKODIZA », GTB, autres Galeries parce que c’est la seule ressource de mes revenus. L’amour et le respect du travail incitent votre entourage à porter du regard attentif sur ce que vous faites>>, conseille-t-il.
Ce jeune homme de 30 ans révolus est toujours entouré des vendeuses du « Sombé » qui revendent des bottes du « sombé » dans le voisinage du Stade Van Nevel de Butembo.
Georges Lomba