Butembo : « Comment un enseignant du privé peut s’allier à celui qui touche 370 000 Fcs de l’Etat, même en période de grève ? » Député Lutsumbi

Butembo : « Comment un enseignant du privé peut s’allier à celui qui touche 370 000 Fcs de l’Etat, même en période de grève ? » Député Lutsumbi

20. octobre 2024 Allgemein 0
Partager les articles de Radio Elimu UOR

Le député provincial Kambale Lutsumbi Bienvenu a rencontré le Maire de Butembo, le directeur provincial de l’EPST, ainsi qu’un représentant de l’Association Nationale des Ecoles Privées Agréées, ASSONEPA. Lors de cet échange tenu de ce samedi 19 octobre, cet élu de Butembo a exprimé sa disponibilité à soutenir les mesures prises par le Maire et ses services pour prévenir les dommages pouvant affecter les infrastructures scolaires privées et le corps enseignant de ce secteur.

Ce disciple de l’honorable Saidi Balikwisha soutient la lutte des enseignants pour leur bien-être, mais dénonce la manipulation de ces derniers par certaines structures de la société civile, qui ont annoncé une campagne visant à répondre aux conséquences de la grève, même dans le secteur privé, qui ne devrait pas être concerné.

À l’intention des enseignants, l’honorable Bienvenu Lutsumbi a déclaré : « Ne vous laissez pas manipuler et comptez sur les acteurs politiques, notamment les députés nationaux, qui seront prochainement appelés à voter la loi de finances 2025. Cette loi doit permettre d’améliorer le budget alloué aux enseignants. »

Le député du Nord-Kivu, Kambale Lutsumbi Bienvenu, attend du gouvernement congolais le respect de ses engagements, tels que transmis par la primature.

Bien plus, il appelle également les élus nationaux à faire preuve de patriotisme pour accompagner l’amélioration des conditions sociales des enseignants congolais par le biais de la loi de finances 2025.

Concernant les écoles privées agréées, le député Lutsumbi a rappelé qu’elles constituent des entreprises qui s’acquittent chaque année de leurs obligations. Porter préjudice à leur fonctionnement constitue une infraction, pour laquelle il est automatique de saisir la justice.

La RDC a récemment connu une grève générale, et il est illogique qu’à Butembo, certaines structures décident de fermer les établissements privés, tandis que d’autres, y compris publics, poursuivent leurs activités, insinue ce parlementaire.

« Premièrement, nous ne comprenons pas pourquoi on peut demander que cette grève soit élargie aux écoles privées alors que les privés ne sont pas pris en compte dans la prise en charge de l’enseignant en RDC. Deuxièmement, nous ne comprenons pas pourquoi une question qui se gérerait dans la Capitale, on puisse envisager vouloir résoudre cette question uniquement dans la ville de Butembo sachant que toutes les décisions se prennent à Kinshasa. Troisièmement, c’est que les démarches relatives à la levée de la grève des enseignants dans le secteur public sont déjà en cours. Nous estimons qu’avec la promesse du Gouvernement à travers la Primature qui a promis amélioration par la prochaine loi de finances 2025,étudier la question relative à la prise en charge des enseignants, loi qui sera adoptée et votée au niveau de l’Assemblée nationale sous peu et qui entre en vigueur en avril 2025, on ne s’évertuerait pas aujourd’hui de vouloir demander que cette grève soit élargie au secteur privé pendant qu’il s’observe dans les établissements publics  une levée qui est en train d’évoluer », argumente l’Honorable Bienvenu Lutsumbi.

Il reconnait que chacun a le droit de manifester pour faire entendre sa voix, mais en ce qui concerne la grève, cela nuit à l’éducation des enfants de Butembo, sachant que les décisions sont prises à Kinshasa.

L’honorable Bienvenu Lutsumbi rappelle que les enseignants du secteur privé ne sont pas satisfaits des maigres primes qu’ils perçoivent. Leur souhait est de bénéficier des 370 000 FC que l’État offre à chaque enseignant du secteur public, même en période de grève.

Par conséquent, demander aux enseignants de ce secteur de suspendre leurs activités, selon lui, revient à plonger de nombreuses personnes dans le chômage, sans soutien.

Le député Lutsumbi a également demandé à la mairie d’être prête à intervenir pour éviter les dégradations, comme celles ayant touché l’institut Malkia wa Mbingu et d’autres établissements scolaires, il y a quelques semaines.

Cet élu du peuple exhorte les gestionnaires d’écoles privées à rassembler les preuves nécessaires pour traduire en justice quiconque porterait atteinte aux enfants en uniforme, aux enseignants ou aux infrastructures scolaires.  

Enfin, il remercie les enseignants du secteur public pour leur décision de reprendre les cours, comme cela se fait déjà dans plusieurs établissements du pays, tout en les encourageant à maintenir le contact avec les députés nationaux, qui doivent voter une loi budgétaire adaptée aux revendications exprimées.   

Avec la Cellule de Communication