Butembo : Comment gérer des informations sécuritaires qui peuvent causer un déséquilibre psychique ? Réponse du psychologue Mastaki
Les informations sécuritaires, ainsi que des rumeurs peuvent impacter négativement sur la santé mentale si le récepteur n’est pas résilient. Cette révélation a été donnée ce mercredi 26 février 2025 par le psychologue clinicien Katsuva Mastaki.
Ce psychologue au sein du centre hospitalier neuropsychiatrique CEPIMA UKANDI LAMA, a indiqué à notre reporter que les informations sécuritaires véhiculées ces jours sur les réseaux sociaux peuvent causer un déséquilibre psychique. « Les informations sécuritaires et les rumeurs impactent négativement sur la santé mentale. Tout d’abord, cela dépend de la résilience d’une personne à une autre. Il y a des personnes qui peuvent accepter facilement la situation et celles qui ne vont pas accepter cet évènement traumatique. Parmi ces signes mineurs on peut citer l’insomnie à cause d’avoir vu des images atroces sur whatsapp de mauvaises nouvelles de la sécurité, l’anorexie mentale, la colère, l’oubli exagéré, des palpitations cardiaques, avoir peur jusqu’au point d’avoir tendance de fuir à la suite d’un éclatement d’un pneu », signale-t-il.
Pour s’épargner de la maladie mentale due à la mauvaise gestion des rumeurs et de toute information sécuritaire, notre interlocuteur invite la population à la culture d’accepter toute situation qui arrive et de consulter toujours les psychologues.
« L’attitude à prendre est d’accepter toute situation qui arrive et d’observer la résilience. Car nous soignons bon nombre des patients victimes de la guerre dont leurs champs ont été envahis par des ennemis de la paix, ainsi que la perte de ses proches. Lorsque vous sentez un déséquilibre suite aux informations de la guerre, veuillez consulter un psychologue. Dans le contexte actuel toute personne est sensée se faire consulter auprès des psychologues cliniciens pour maintenir sa santé saine », invite-t-il.
Signalons que les informations relatives à la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo, alimentent ces jours les réseaux sociaux.
Samuel Lukalango