Butembo : Cet instructeur militaire montre pourquoi les habitants ne doivent pas rater l’occasion de la formation en techniques de guerre

Butembo : Cet instructeur militaire montre pourquoi les habitants ne doivent pas rater l’occasion de la formation en techniques de guerre

13. février 2025 Allgemein 0
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L’appel au recrutement massif pour l’apprentissage des techniques de guerre est une occasion  à ne pas rater. C’est le temps plus que jamais de contribuer à protéger la RDC et tout ce qui appartient  à ce pays. Ce sont des mots choisis par LAYABE MUSAYI Jérôme, une soixantaine révolue pour inviter les uns et les autres à se faire enregistrer dans le cadre de cette initiative.

Militaire de formation avant de devenir instructeur, cet habitant de Butembo est intervenu au cours de la séance de mobilisation organisée le mercredi 12 février 2025 par la Véranda Mutsanga à Mutsanga même.

Il a saisi cette occasion pour clarifier que ce recrutement  en cours  est donc le moyen par lequel le Gouvernement va rendre professionnelle la volonté qu’expriment déjà les membres des groupes armés qualifiés de forces négatives alors qu’ils avaient du positif à capitaliser.

« La force négative d’hier est devenue positive. Aujourd’hui, on les appelle des Wazalendo, donc les propriétaires du pays, ceux qui aiment le pays. Le Gouvernement a fini  par comprendre qu’ils n’étaient pas négatifs mais, il leur manquait certaines choses. C’est comme ça qu’on fait la mobilisation  à partir de la volonté qu’ils ont, ils sont appelés à venir, déjà animés par la volonté qu’ils ont, pour qu’ils soient formés à défendre leur pays. RAD, ce n’est pas seulement militaire. Il y a aussi d’autres projets à caractère social qui seront au rendez-vous. Après la formation, on peut effectuer d’autres petits travaux, un peu comme Mzee Laurent-Désiré Kabila concevait le service national. J’ai appris que la Véranda Mutsanga est en train de sensibiliser et ainsi, suis-je venu pour encourager ses membres à quitter l’anonymat et de ne pas être confondu à une force négative mais que ses membres viennent pour aider le peuple », motive-t-il.

Layabe Musayi se confiant à la presse. Photo Patient/Radio Elimu de l’UOR

Pour LAYABE MUSAYI Jérôme, la formation annoncée a l’avantage de se dérouler dans l’environnement habituel sur différents aspects qui favorisent que les notions transmises soient assimilées.

« La devise de l’homme, c’est plutôt souffrir que mourir. On dirait que les gens voudraient que l’ennemi arrive et qu’ils meurent. Ce qu’on obtient facilement est toujours dangereux.  Avant, les gens allaient en formation à Kitona au Bas-Congo, actuelle province du Kongo-central, Kibomango derrière l’aéroport de Kinshasa dans la même province, Kamina dans l’ex Katanga, Kasapa toujours dans cette province, Rive gauche à Kisangani. Les gens partaient se faire former là-bas mais déjà l’environnement géographique mettait certains candidats mal à l’aise. Même la langue  de formation, certains la comprenaient moins. Alors, c’est une occasion d’apprendre localement et avec vos frères, dans la langue que vous comprenez. Même s’il sera question d’enseigner en parlant le Cha Bubo, nous allons le faire. Venez. Il y a d’autres qui disent  avoir peur. Mais, ce qu’ils doivent comprendre, c’est qu’on meurt un jour. Et puis, ceux qui meurent, ce ne sont pas seulement des  militaires. Maintenant même, des morgues sont occupées par des personnes qui ne sont pas militaires. Alors, qui pourra nous défendre finalement ? C’est comme ça que des opportunistes nous arrivent et disent qu’ils nous libèrent parce que nous ne savons pas nous protéger », mobilise LAYABE MUSAYI.

Pour lui, cette formation permettra une collaboration efficiente entre les agents de sécurité et la population. Lors des patrouilles mixtes par exemple, tous les participants auront la même tactique face à l’ennemi, poursuit LAYABE MUSAYI Jérôme.

Des membres de la Véranda Mutsanga écoutant avec joie le message de Layabe Musayi

C’est dans cette logique qu’il met l’accent sur la bonne moralité des candidats.

« Le militaire protège aussi les personnes et leurs biens en veillant sur l’inviolabilité des frontières. Alors, si un protecteur est un bandit, nous aurons quels résultats ? Ceux de la défense locale vont aussi lutter contre le banditisme urbain sans se substituer à la police. Un jeune homme peut aujourd’hui dire qu’il va effectuer la patrouille avec un militaire alors qu’il n’a pas de notions sur les manières de faire, on peut toujours avoir des dérapages. Nous allons les former sur l’éthique. En  étant formé comme réserviste, on revient à la maison. En cas d’opération avec les militaires, le soldat sait déjà comment se protéger mais, toi civil, si tu n’es pas formé, tu cours beaucoup de risques. Alors, si tu es déjà formé, tu sauras aussi  comment te protéger », conclut-il.

Pour contexte, le Gouvernement congolais a déjà ouvert la brèche du recrutement massif au Nord-Kivu. C’est ce qu’a annoncé le dimanche 9 février 2025 le Gouverneur du Nord-Kivu à une délégation des citoyens conduits par TEMBOS YOTAMA, député national honoraire.

Le Gouverneur militaire a confirmé à ses hôtes que le Centre de formation qui était jadis opérationnel à  Beni-Nyaleke sera de nouveau opérationnel pour cette fin. Et déjà, certains jeunes s’y sont pointés depuis le dimanche 9 février 2025.

Le Gouvernement envisage un recrutement massif et populaire pour le bien de la défense de la patrie. Ce recrutement concerne 3 types de citoyens déterminés à protéger la RDC. Il s’agit de la Réserve Armée pour la Défense (RAD), la défense locale et la carrière militaire.

Patient Akilimali