Butembo : Cet activiste des droits des enfants salue l’annonce de la levée de grève par des enseignants
Un défenseur des droits de l’enfant salue la levée de la grève par l’intersyndical des enseignants en province éducationnelle Nord-Kivu 2. Reagan BANGAGHE l’a signalé à notre reporter ce lundi 28 octobre 2024.
Cet activiste des droits de l’enfant veut que les autres enseignants se mobilisent pour promouvoir l’éducation des enfants qui courent d’énormes risques.
« Nous sommes presqu’à deux mois sans cours, ils finissent quand même par lever malgré leurs revendications qui sont toujours en cours, nous espérons que c’est une bonne décision, il était important et pertinent que l’intérêt de l’enfant soit pris en compte, soit sauvé, nous encourageons donc tous les enseignants à s’allier à cette décision et reprendre le chemin de l’école, le temps que tous nous continuons à accompagner les enseignants dans leur lutte parce qu’à l’heure actuelle, les enfants étaient déjà dans la lutte, il y a des jeunes, il y a des parents, il y a toutes les couches de la société ou de la population, qui se sont intéressées à la question du bien-être des enseignants et donc, le combat ne va pas s’arrêter par le fait que les enseignants sont à l’école, mais on va toujours continuer à bousculer les gouvernants, pour que les enseignants soient quand même dans les bonnes conditions », applaudit Reagan BANGAGHE.
Par ailleurs, Reagan BANGAGHE signale que pendant cette période de grève qui vient de durer près de deux mois, des enfants été exposés à l’exploitation, certains enfants sont partis dans des groupes armés.
«Pendant ce moment de grève il faut dire que, la situation était compliquée pour les enfants, notamment il y a les cas de maltraitance des enfants que nous avons enregistrés au sein de notre bureau, il y a également les cas d’exploitation des enfants qui ont été assez visibles, des accidents n’en parlons même pas, il y a eu autant d’accidents, des cas de morts, des cas de blessures… Peut-être d’autres cas qui sont dans les chiffres noirs, ce sont pour ces enfants qui, on ne sait pas s’ils vont encore rentrer à l’école, tellement que les groupes armés sont actifs autour de la ville et même dans d’autres régions dans le territoire de Lubero, on ne sait pas combien ces groupes armés ont pris de ces enfants. Parce que, eux aussi, pendant ce temps ils étaient à la recherche des éléments pour renforcer leurs équipes. Et donc c’est une crainte, d’ailleurs, les services des affaires sociales a soulevé que, les nombres des enfants dans les groupes armés ont largement augmenté dans la province du Nord-Kivu. Et nous estimons que ça soit aussi à cause de ce moment de grève, pendant lequel les enfants n’étaient pas encadrés », détaille Reagan BANGAGHE.
En outre, ce défenseur des droits des enfants appelle tous les enseignants à aller à l’école pour encadrer les enfants.
À la même occasion, Reagan BANGAGHE appelle les parents à ne pas se décourager d’envoyer leurs enfants à l’école pour que leur éducation soit assurée par les professionnels de la craie.
Aux enfants de profiter de ce moment en se retirant de toute autre activité ne cadrant pas avec l’école.
Et au gouvernement congolais à se pencher sérieusement sur la question de la paie des enseignants en tenant compte des promesses faites aux enseignants.
Pour contexte, des enseignants ont décidé de suspendre leur mouvement de grève et reprendre le chemin de l’école dès ce lundi 28 octobre 2024.
La décision a été prise le dimanche 27 octobre 2024 lors d’une assemblée générale extraordinaire que l’Intersyndicale des enseignants a tenue dans la grande salle Monseigneur ISESOMO à Kitulu.
Les participants ont été suffisamment éclairés sur le niveau d’avancement des démarches visant à remettre chaque enseignant congolais dans ses droits. Ils ont suivi l’exposé de la délégation conduite par KAMBALE MUTHUVYA Dalmond, membre du cabinet de la Ministre de l’Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté.
Ils ont rendu public un communiqué signé par KATENDE NDUNGO Moïse pour CDT, KAMBALE MWENGE Enoch de FOSYNAT, KAMATE MUGHASO Benito du SYECO, KASEREKA KAHERAYA Gervais du SYNECATH, MUHINDO SEKERA BARAKA du SYNEEP, KAMBALE MUHAMBYA HAMZA de SAC-ECI.
Toutefois, le Secrétaire permanent du SYECO a dit ce lundi 28 octobre 2024 n’avoir pas pris part à cette rencontre.
Partant, KAMATE MUGHASO Benito ne reconnait pas avoir signé le document qui a sanctionné ladite rencontre.
Rachel Borive