Butembo-Beni : Mgr Sikuli s’affiche en Evêque écologique et lance : « si nous ne veillons pas sur la nature, arrêtons d’engendrer »

Butembo-Beni : Mgr Sikuli s’affiche en Evêque écologique et lance : « si nous ne veillons pas sur la nature, arrêtons d’engendrer »

17. avril 2025 Allgemein 0
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Face aux dégâts consécutifs à la mauvaise gestion de l’environnement, l’Evêque de Butembo-Beni  invite les prêtres à plus  d’implication dans la sensibilisation des fidèles. Pour Monseigneur SIKULI PALUKU Melchisédech, la question écologique mérite une attention particulière comme cela est recommandé par le Pape François dans les encycliques LAUDATO SI et LAUDATO  DEI.

Il l’a dit en la messe  chrismale célébrée mardi 15 avril en la cathédrale. Le Pasteur de l’Eglise de Butembo-Beni prescrit l’intégration de cette question dans les homélies, la catéchèse, réunions de différents conseils,  rencontres des mouvements d’action catholique et groupes de réflexion et d’approfondissement spirituel.

« Avertissez les fidèles sans vous lasser, ainsi que chaque personne qui habite cette planète, du danger et des risques que nous courons à cause, notamment, de l’extraction du sable dans nos rivières, le long de nos routes, dont certaines pourront disparaître d’ici là, dans les rues. J’ai vu même en passant dans certains villages, quand il pleut, on s’empresse à ramasser du sable. Ça s’appelle des mines. Il y a des services pour ça et qui font payer même les taxes. Ça veut dire qu’ils approuvent que tout cela se  passe », déplore-t-il.

Mgr Sikuli prononçant l’homélie à l’occasion de la messe chrismale. Photo Patient Akilimali/Radio Elimu

Dans la foulée, Monseigneur SIKULI insiste sur la bonne gestion des déchets pour éviter par exemple les dégâts enregistrés à Kinshasa depuis peu.

« La gestion des déchets. Ceux qui  ont vu des photos de Kinshasa, après de grosses pluies, Kinshasa est coupée en deux. Il faut des pirogues pour traverser certaines rues. Des routes coupées. Une des causes, c’est que les déchets sont mal gérés. On les jette dans les caniveaux. Aujourd’hui, c’est un désastre. Sensibilisons aussi au sujet de la construction en des endroits dangereux, à risque d’érosion, à la transformation des avenues, rues, en marchés, au détriment de la beauté, de la propreté et même de l’hygiène des personnes. Si nous continuons comme ça, qu’est-ce que nous préparons et réservons pour les générations futures ? J’allais presque dire que si nous ne veillons pas sur la nature, arrêtons d’engendrer », martèle Monseigneur SIKULI PALUKU Melchisédech.

Pour contexte, les fortes pluies du 4 et 5 avril ont plongé Kinshasa dans le chaos. Le gouvernement fait état de plus de 70 morts, 150 blessés et de lourds dégâts matériels.

Patient Akilimali