Butembo : Agression d’un chauffeur de benne par 2 militaires, l’ACMPROBENNE compte manifester
L’Association des Manutentionnaires et Propriétaires des Bennes, ACMPROBENNE Butembo, s’indigne de l’agression du chauffeur Maziwa Joël, son membre, par des militaires incontrôlés à la barrière basée à l’entrée d’Isale-Vulambo, chefferie des Bashu, territoire de Beni, le samedi 11 octobre 2025.
Se confiant à la presse ce dimanche 12 octobre 2025, Georges Kanamungoya son président, indique que le chauffeur Maziwa Joël est membre de leur association au sein du parking Vuhira/4km en commune de Bulengera.
Ce conducteur de benne a été violement battu par arme par deux militaires pour n’avoir pas trouvé 5 dollars lui exigés par l’un de ceux-ci. Il en est sorti en demi-mort.
« Notre chauffeur a été agressé au niveau de l’entrée de Vulambo-Isale par un militaire incontrôlé FARDC parce qu’il n’a pas su donner un rapport de 5$. Le chauffeur leur a dit que ces 5$ ne sont connus nulle part dans notre pays. Deux soldats l’ont violement battu par arme voire même l’étrangler. N’eut été l’intervention de la population, on l’aurait perdu sur place. Notre chauffeur est dans un état de santé critique, si Dieu n’intervient pas, nous pouvons le perdre. Nous y payons souvent un rapport de 1 000fc, 2 000fc, même si l’on n’a pas ce rapport nous passons souvent sans problème », relate Kanamungoya.
Au regard des tracasseries dont sont victimes les chauffeurs des bennes de la part de ceux qui seraient sensés protégés la population, l’ACMPROBENNE demande aux autorités compétentes à retirer les militaires au sein des barrières opérationnelles dans la région. Elle envisage déposer une plainte à l’auditorat militaire garnison de Butembo ce mercredi 15 octobre prochain, à l’issue d’une marche projetée.
«Nous appelons les autorités à retirer les militaires basés sur les barrières, l’armée n’est pas là pour tracasser la population et surtout que sa mission doit être de nous sécuriser. Nous appelons nos membres d’être vigilants et de ne pas payer leurs sommes là exorbitantes à la barrière, notre pays a des lois et des nomenclatures pour chaque secteur. Le mercredi prochain tous les chauffeurs des bennes ne vont pas travailler, nous allons déposer notre plainte à l’auditorat militaire garnison de Butembo », déclare-t-il.
Il faut noter que des multiples cas de tracasseries sont souvent décriés sur certaines barrières basées dans des villages de la chefferie des Bashu.
Samuel Lukalango