Butembo : A l’occasion du jubilé de Mgr Sikuli, l’Auditeur militaire libère 50 détenus, contents de quitter la vie de manger les herbes et les épluchures
Au total, 50 détenus de la Prison de Kakwangura ont été libérés par l’auditorat Militaire, Garnison de Butembo ce samedi 12 août 2023. L’auditeur militaire garnison de Butembo indique que cette libération est à placer sous le signe du Jubilé d’argent de 25 ans d’épiscopat de l’évêque de Butembo-Beni, Monseigneur SIKULI PALUKU Melchisédech.
Dans une interview accordée à la presse, le Capitaine Gorges NKUWA MILOSI signale que ces prisonniers ont reçu la grâce du jubilé. Il contextualise que, dans la Bible, la fête du jubile était caractérisée par l’émancipation des esclaves. Cependant, l’auditeur militaire appelle ces libérés à s’inscrire sur le bon chemin. Question de ne pas encore se retrouver derrière le barreau.
« J’ai voulu célébrer à ma manière cette fête de Monseigneur, en libérant provisoirement 50 prisonniers, à qui j’ai offert un petit repas. Vraiment c’était ma manière aussi de fêter le jubilé de notre évêque. Les détenus là, je leur ai dit clairement qu’ils ne sont pas libérés parce qu’ils sont innocents, non. Ils méritaient la prison mais seulement comme nous sommes en jubilé et nous voulons participer à cette fête c’est pourquoi, on a libéré quelques prisonniers que nous estimons que le fait ne mérite pas une détention. Vraiment je les ai conseillé de ne pas reprendre, parce que s’ils reprenaient je veux dire qu’ils sont incorrigibles et là je ne vais pas leurs accorder une telle chance », contextualise l’Auditeur militaire de garnison.
Pour leur part, les détenus remercient l’auditorat Militaire pour cette libération et l’Evêque de Butembo-Beni pour ce jubilé. Toutefois, ils promettent de se rattraper et de faire le bien.
« Je suis vraiment très content, actuellement je suis libre, Merci à Monseigneur Paluku Sikuli Melchisédech, merci à l’auditorat militaire d’avoir pensé à nous. Je dis à mes amis prisonniers d’aller se respecter », conseille un détenu relâché.
Un autre renchérit : « Je suis l’heureux du jour. En fin suis dehors. Merci à nôtre Évêque. Vraiment à Kakwangura c’est le calvaire, là c’est un deuxième monde, les jeunes, les vieux, les sœurs et autres respectons-nous la prison c’est l’enfer, là on mange même les herbes et les épluchures des bananes ».
Construite pour 300 prisonniers, la prison centrale de Kakwangura compte actuellement plus de 700 détenus qui vivent dans des conditions pénibles.
Dagzos Bailanda