Butembo : 7 exposés pour clôturer le Colloque international et interuniversitaire, voici ce qu’en disent l’Organisation et l’Autorité
Troisième et dernier jour du Colloque international et interuniversitaire ce vendredi 18 juillet 2025. Toujours dans la salle Saint Luc des Facultés Africaines Bakhita (FAB), ces assises ont été bouclées sur fond de 7 exposés et des allocutions de clôture.
D’abord, 4 exposés ont ponctué l’avant-midi.KATUNGU MUSOHONGOLI Olgade l’ISP Muhangi a parlé de la crise de conscience de l’intellectuel congolais. Le Chef de Travaux PALUKU KARONGO de l’ISP Muhangi a, à son tour, exposé sur l’écriture littéraire, un laboratoire où se mijotent et se meuvent des possibles humains ou des ailleurs possibles.

Dans la foulée, le Chef de Travaux TAWITEMWIRA MBAFUMOJA et l’Assistant Justin LWANZO de l’ISAM ont présenté autour de « la RDC, une famille en existence dénaturée ».Et Innocent MPONZE de HEKIMA COLLEGE à Nairobi a parlé du sujet intitulé « Du nécropolitique aux identités traumatiques ».
Après la pause, trois autres exposés ont été au rendez-vous. PALUKU MAPENDANO de l’ISP a présenté « la guerre à l’Est de la RDC comme un facteur de l’échec scolaire ».

Bien plus, le Professeur Jeannot KAVUYA de l’UOR a décortiqué le sujet : « Forêts congolaises dans l’écosystème mondial ».
Pour boucler, Docteur SIVALIKWIHA MATSUNDO de l’ISDR Butembo a parlé des quelques caractéristiques du développement humain au Grand Nord-Kivu.
Un des participants témoigne sortir de ce colloque avec un savoir riche.

« Ce colloque apporte de balises de réflexions, dans laquelle il faut construire de nouvelles idées sur l’appréhension de la paix, une paix qui ne doit pas être seulement négative comme disent les spécialistes en Relations Internationales mais une paix durable pour l’épanouissement intégral de tout l’homme », résume l’architecte KABAMBI KANANGA Yves-Célestin.
Pour sa part, le Président du Comité de pilotage se réjouit du bon déroulement de ces assises. Le Professeur PALUKU MAKOMERA Henri espère que les conclusions qui en ressortent ne seront pas lettre morte.

« Nos échanges n’ont pas accouché des recettes toutes faites et cela aurait été une illusion. Mais plusieurs pistes ont émergé avec clarté : le renforcement des institutions républicaines débarrassées de la couleur clanique ou ethnique, une gouvernance fondée sur l’éthique du service public, la redéfinition du rôle de l’éducation non comme reproduction mais comme émancipation, libération, une gestion des ressources économiques, repenser autour des intérêts collectifs et nationaux assumés, une réappropriation du récit collectif congolais par les Congolais eux-mêmes, une revisitation de nos pratiques politiques, démocratiques et pédagogiques à partir de nos valeurs culturelles africaines, et de nos réalités, réalités du moment. Enfin, une thérapie psychosociale collective, en commençant par l’adulte éducateur », a élucidé le Professeur MAKOMERA.
Et pour le représentant du Maire, la tenue de ce colloque témoigne de l’engagement de la crème intellectuelle dans la recherche des solutions aux problèmes qui guettent le pays.

Gilbert BWAMBALE rassure que les conclusions vont aider l’autorité à mieux faire. « Nous sommes conscients de notre rôle, celui de bien gouverner la ville et vous faire participer à cette gestion pour un état de droit avec tous ses attributs. Enfin, je renouvelle une fois de plus, au nom du maire de Butembo, nos remerciements les plus sincères et les plus chaleureux pour les efforts sans relâche que vous avez fournis, pour le grand intérêt manifesté pour notre pays, la République démocratique du Congo, notre héritage commun, je suis convaincu que les autorités légalement établies tiendront compte des actes publiés dans ces colloques une fois saisies. Surtout qu’ils cadrent avec la vision du Président de la République, son Excellence, M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo », a-t-il indiqué.
Notons que ce colloque a été ouvert le mercredi 16 juillet dernier. Il a fait intervenir des chercheurs de Goma, Bukavu, Butembo en RDC, Nairobi au Kenya et du Canada.
Innocent Adubang’o et Patient Akilimali