Butembo : 592 malades mentaux reçus au CAP SALAMA depuis janvier, l’insécurité pointée comme cause principale

Recrudescence de l’insécurité dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Au total, 592 malades mentaux ont été enregistrés au Centre d’Accompagnement Psycho-social, CAP-Salama depuis le mois de janvier 2025. TAMOS KAMBALE Jérôme, psychologue clinicien, appelle la population à rester résiliente en période de conflits.
Dans une interview nous accordée ce vendredi 13 juin 2025 en son cabinet de travail, le psychologue clinicien TAMOS KAMBALE Jérôme, traitant au Centre d’Accompagnement Psycho-social, CAP-Salama situé en localité de Musimba, en territoire de Lubero a fait savoir que la situation sécuritaire qui prévaut dans la région a déjà causé plusieurs répercussions négatives sur la santé mentale de la population.
Par manque d’encadrement, cet expert en santé mentale a déclaré que les jeunes et d’autres couches de la population se livrent à la consommation abusive de la drogue, les boissons fortement alcoolisées et plusieurs autres substances toxiques.

« Les causes sont multiformes. Premièrement, nous sommes en train de voir l’impact de l’insécurité par rapport à ce qui se passe dans notre région. A part la consommation de la drogue à laquelle la jeunesse se livre tout comme l’alcool et le tabac ainsi que d’autres substances, nous sommes en train de voir plus l’impact liée à l’insécurité qui est en train de ronger la population ces jours où plusieurs habitants vivent sans assistance. Avec la vie chère, les gens ont du mal à accepter la situation. La non acceptation est à la base de plusieurs cas de maladie mentale et ceci s’observe pour tout âge, en commençant par les enfants qui sont traumatisés ainsi que les parents qui seraient leurs support pour le prendre en charge. Lorsqu’ils sont dans l’incapacité de répondre aux préoccupations et à leurs besoins, c’est comme ça que le trouble mental est en train de s’installer à ce jour pour la population que nous sommes en train de recevoir . », explique TAMOS KAMBALE Jérôme.
Notre interlocuteur a, en outre, rapporté que sa structure a déjà notifié au total 592 malades mentaux pour un période allant entre le mois de janvier et juin de l’année en cours.
Pour ce faire, TAMOS KAMBALE JEROME a appelé la population victime de l’insécurité à se divertir régulièrement afin de maintenir une bonne santé mentale.
Il sied de noter que, depuis de décennies la population de la partie orientale de la République Démocratique du Congo traverse des conditions difficiles caractérisées par les meurtres, le déplacement massif, violences sexuelles et plusieurs autres violations des droits humains.
Bertille KAPISA