Butembo : 1 478 détenus dans la prison de Kakwangura, le REDHO recommande la construction d’un cadre spacieux
Problématique du surpeuplement et lenteur dans le traitement des dossiers judiciaires à la prison urbaine de Butembo dite Kakwangura. Le Réseau pour les Droits de l’homme, REDHO, plaide pour l’accélération de l’instruction des dossiers des détenus et la construction d’une prison spacieuse. Cette structure l’a recommandée via son rapport de monitoring du mardi 8 juillet 2025.
Dans son rapport de monitoring rendu public ce mercredi 9 juillet 2025 et dont la Radio Elimu dispose d’une copie, le Réseau pour les Droits de l’homme, REDHO, peint un tableau sombre de la situation carcérale au sein de cette prison.
Son rapport a révélé que cette prison regorge ces jours 1478 détenus dont 37 femmes et 8 nourrissons. En principe, ce cadre de correction a une capacité d’accueil d’un maximum de 250personnes. Parmi ceux-ci 19 sont des malades internés et 15 en soins ambulatoires.
A en croire ce rapport de monitoring, 21 détenus sont décédés du premier janvier au 8 juillet 2025. Signalons que 218 détenus dont 1 femme ont été condamnés.
Par ailleurs, 8 détenus sont poursuivis par le parquet près le tribunal de paix de Butembo, 10 détenus poursuivis par le tribunal de paix de Butembo, 41 détenus dont 4 femmes poursuivis par le parquet près le TGI Butembo.
Les détenus poursuivis par le TGI Butembo sont au nombre de 8 dont 1 femme, tandis que ceux poursuivis par l’auditorat militaire de Butembo sont 461 dont 11 femmes.
Ce rapport renchérit que 770 détenus dont 17 femmes sont poursuivis par le tribunal militaire de Butembo.
L’effectif des détenus dont leurs dossiers sont en appel à la cour militaire du Nord-Kivu est estimé à 62 dont 3 femmes. Des problèmes majeurs constatés par cette organisation de défense des droits de l’homme sont le surpeuplement, la ration alimentaire, ainsi que la lenteur dans le traitement des dossiers judiciaires.
Au regard de ces problèmes, le REDHO recommande au parquet militaire, ainsi qu’au tribunal militaire d’accélérer l’instruction des dossiers des prévenus et de libérer ceux poursuivis pour des faits bénins.
Cette structure plaide également pour la construction d’une prison spacieuse en ville de Butembo.
Samuel Lukalango