Beni : Libération des voyageurs interceptés dans la zone où se déroulent les affrontements entre FARDC et M23

Libération, ce lundi 9 décembre 2024, en ville de Beni, des chauffeurs et leurs passagers arrêtés le weekend dernier à Butembo par les services de sécurité. L’annonce vient du Président de la Société civile, coordination de Beni-ville. Selon certaines sources, ces habitants auraient été utilisés par les rebelles du M23 comme boucliers dans la zone de combat en territoire de Lubero.
En réaction, la société civile de Beni salue cette libération et appelle la population à ne pas se laisser manipuler par l’ennemi.
« Ces gens ont été interceptés parce que l’ennemi voulait les utiliser comme bouclier, dans la zone où il y avait d’intenses combats. Les services ont travaillé avec nos compatriotes et sont tombés d’accord que ces gens étaient seulement victimes. Nous ne faisons que dire à la population de ne pas se laisser manipuler par l’ennemi qui risque de créer un conflit entre la population et l’Armée. Alors que l’Armée est nationale, elle fait son travail. Nous devons combattre cet ennemi. Si vous avez une collaboration avec l’ennemi, il est bon d’être bon citoyen pour la patrie », indique Maître Pépin Kavotha, président urbain de la Société civile.
Pour rappel, Butembo a connu une tension le samedi 7 décembre 2024 aux heures de la mi-journée. A la base, l’interception des véhicules de Mathembe dans le Lubero pour la ville de Beni.
Ceux-ci auraient été interpellés pour aller s’expliquer à Beni autour des circonstances de leur traversée dans la zone qui connait ces jours des affrontements atroces entre l’Armée et les rebelles du M23 à Kaseghe et environs. Ce qui portrait à des présomptions de leur collaboration avec l’ennemi.
Au niveau de Njiapanda, la résistance a été notée de la part d’autres conducteurs des véhicules qui clamaient que cette interpellation était injustifiée.
Cette résistance a été à la base du crépitement des balles pour dissuader la foule en colère. Malheureusement, ces balles ont été à la base de plusieurs dégâts humains et matériels notamment la mort d’une fille nommée KAHINDO MAOMBI Christelle, la blessure d’autres et le pillage des biens.
Le Maire de Butembo a déploré le débordement qui a caractérisé une opération qu’il qualifie de normale. « Ce sont des gens qui ont été interpellés depuis le front. Je ne comprends pas pourquoi des gens se sont opposés aux agents de sécurité qui voulaient exécuter l’ordre. La population doit se calmer parce que la situation sera suivie de près. Si on arrête un innocent, par la suite, il est relaxé sans problème », a résumé le Commissaire Supérieur Principal MOWA BAEKI Telly-Roger à Radio Elimu de l’UOR.
Le même samedi 7 décembre, l’Honorable KAVIRA KATASOHIRE Jeanine a donné de la voix à l’Assemblée nationale pour condamner le meurtre d’une fille et les troubles survenus à cette occasion.
« … Ici, nous déplorons la mort d’une fille qui vend les unités au niveau de Njiapanda qui a reçu une balle perdue. Nous pensons que, l’Assemblée nationale, en se penchant sur cette question, peut bien nous aider pour que rapidement, cette question soit prise en charge, que ces véhicules soient libérés et que la ville soit en paix », a demandé cette élue du peuple.
En réaction, le Président de l’Assemblée nationale a témoigné d’une attention à cette intervention de l’Honorable KAVIRA KATASOHIRE.
« Quand les camions commencent à se déverser sur la ville en tirant sur des populations, nous devons prendre la question au sérieux. J’enjoins à la commission défense et sécurité de prendre toutes les informations utiles auprès de l’Honorable Kavira pour que cette commission travaille avec le Ministre de la défense et prendre urgemment des mesures qui s’imposent », a mentionné Vital Kamerhe.
La Rédaction