Beni : Des habitants de Kasindi dans la rue pour réclamer à cor et à cri la libération du Commandant PNC

Comme promis, des habitants de Kasindi-Lubiriha en territoire de Beni ont été dans les rues ce lundi 18 novembre 2024. Les manifestants ont commencé cette action au rond-point Wanamahika avant d’aller chuter au bureau du fonctionnaire délégué de l’Etat.
Cette marche a été encadrée par des policiers.C’était une manière pour ceux-ci de dénoncer l’arrestation du Commandant de la Police Nationale Congolaise, PNC Kasindi, par l’Auditorat Militaire. Au point de chute de la manifestation, leur porte-parole a lu le mémorandum.
A travers ce document, les manifestants ont dénoncé ce qu’ils appellent arrestation arbitraire du Commandant PNC avant d’exiger le départ du sergent Major KIBONGE qu’ils accusent de complicité avec des bandits.
Boutiques, magasins et écoles ont suspendu leurs activités en ce jour de marche. Seuls les alimentations et les officines pharmaceutiques ont ouvert leurs portes.
Pour rappel, le numéro un de la PNC-CIAT KASINDI-LUBIRIHA est aux arrêts depuis le vendredi 15 novembre 2024 par l’auditorat militaire. Les motifs de l’arrestation du Commissaire principal KASEREKA KAMBERE Claude restent à découvrir.
Les organisations citoyennes du groupement Basongora dans le secteur Ruwenzori, territoire de BENI, s’en indignent.
Raison de la marche de ce lundi pour exiger la libération immédiate du commissaire supérieur KASEREKA KAMBERE Claude. Décision prise lors d’une réunion d’urgence élargie aux composantes dans la salle des réunions FEC KASINDI le samedi 16 novembre 2024.
« Ce qui nous choque, on arrête ceux qui s’impliquent dans la sécurisation de la population. C’est cracher sur des efforts qu’il faut plutôt encourager. C’est aussi cracher sur les victimes de l’insécurité», ont sensibilisé ces structures citoyennes.
Pour contexte, la PNC Kasindi est dans la traque de présumés bandits qui insécurisent Kasindi et environs. Lundi 11 novembre, le Commandant arrêté a présenté d’autres criminels surpris dans différents cas de banditisme. Ce qui a amené à une soixantaine le nombre de présumés bandits arrêtés en un mois. Près de deux d’entre eux sont décédés lors des échanges des tirs avec les patrouilleurs.
« Ceux-là qu’on va appréhender, je pense qu’ils seront morts. Même si tu as volé un stylo, un bidon, tu as cassé la porte, tu as volé la nuit, je vous dis que toute personne (comme ça, ndlr) puisse voir son corps, sa famille et ses enfants. Il n’y a pas de pitié pour le voleur. Dès qu’on tombe sur toi la nuit ou la journée, franchement ta place est en prison ou au cimetière. Celui qui détient l’arme a pris fuite à partir de l’Ouganda. Je le poursuivais mais il m’a échappé. Les enfants, acteurs des vols, ils s’introduisent dans des maisons, la loi est claire. Ils seront jugés par des juridictions des mineurs », avait averti le Commissaire principal KASEREKA KAMBERE CLAUDE qui s’était ainsi exprimé lors de la présentation, le lundi 7 octobre, de 41 présumés bandits arrêtés.
La Rédaction