Beni : 5 morts, 4 blessés et des disparus à Kamahume-Mabalako, des éléments UPLC accusés d’avoir tiré, leur Chef en réfute la responsabilité

5 morts, 4 blessés et des portés disparus, bilan encore provisoire d’une altercation entre les éléments présumés de l’UPLC et une population civile éprouvée ce l’avant-midi de vendredi 07 février 2025, à Kamahume dans le village de Mabalako, groupement Baswagha-Madiwe en territoire de Beni.
La société civile de ce groupement, via son président Paluku Kavalami Justin note qu’il s’agit d’une altercation entre des combattants de l’Union des Patriotes pour la Libération du Congo, UPLC et une famille éprouvée à Mabalako Quartier Kamahume qui voulait enterrer le sien à Runzayi.
Des éléments UPLC ont interdit tout passage sur cet axe. Au cours des discussions engagées en ce lieu, les éléments UPLC ont tiré à bout portant sur la population civile qui a fui en sens dispersé.
Par ailleurs, Paluku Kavalami déplore cette situation et appelle toute la population ce samedi 08 février 2025 dans une réunion communautaire pour une prise de grandes décisions à partir de 8 heures dans la salle paillote de la paix.
« Nous condamnons cette situation. Comment un groupe armé peut tirer des balles réelles dans une population civile qui n’a pas d’armes. Nous demandons à toute la population de Mabalako, de venir dans la salle paillote de la paix pour voir comment nous allons enterrer ces personnes mortes suite à l’incompréhension avec un groupe armé. Nous voulons que les autorités puissent vraiment statuer sur cette situation », exhorte-t-il.
Plusieurs exactions commises par des indisciplinés au sein de l’UPLC ont été déplorées dans plusieurs entités du groupement Baswagha-Madiwe.
Contacté le soir de ce vendredi 7 février 2025, le responsable du groupe UPLC réfute les accusations portées contre ses éléments. D’emblée, le « Général » Germain Mayani indique qu’il est sur la ligne de front avec d’autres éléments de son groupe à Kanyambi. Il indique que ses éléments ne sont pas ces jours à Kamahume-Mabalako. « Nos éléments ne sont pas là-bas. La Société civile devrait bien identifier le groupe auteur de ces actes. Nous avons plutôt été attaqués à Ngazi le soir de jeudi vers 19 heures par un autre groupe. Nous avons enregistré 2 blessés qui sont en train d’être soignés. En tout cas, dire que le groupe UPLC a attaqué des gens qui voulaient enterrer leur proche, ce n’est pas nous, vraiment », répond Germain Mayani.
La Rédaction