Archidiocèse de Kisangani : Une gestion financière troublante de Mgr Utembi ? Voici la réaction du Clergé diocésain
L’Archidiocèse de Kisangani, est-il dans la dérive au sujet de la gestion financière ? C’est en tout cas ce que veut laisser comme impression une lettre de 6 pages qu’un certain Justin BAELONGANDI LOSIMO a adressée à la nonciature apostolique depuis le 16 novembre 2024. Le Clergé diocésain de cette Eglise particulière a déjà donné sa position au sujet des accusations contenues dans cette correspondance.
En effet, Justin BAELONGANDI LOSIMO, l’auteur, se présente comme Observateur /chrétien pratiquant. Sa lettre a comme objet ‘‘inquiétudes concernant la gestion financière de l’archidiocèse de Kisangani’’.
Dans sa correspondance, il énumère 7 griefs contre l’Archevêque métropolitain de Kisangani, faits qu’il présente comme justifiant la mauvaise gestion financière.
Au regard des accusations qu’il a énumérées, l’auteur demande une enquête indépendante, des audits financiers réguliers, un renforcement des contrôles internes, l’évaluation de la gouvernance et des mesures disciplinaires.
La proportionnelle réaction du Clergé
C’est ce jeudi 21 novembre 2024 que le Clergé diocésain a tenu à réagir face à ladite lettre. Dans un communiqué nous parvenu, les prêtres diocésains de l’Archidiocèse de Kisangani disent avoir lu avec consternation une copie de la lettre que Justin BAELONGANDI LOSIMO a adressée à la nonciature apostolique. « La lecture de cette correspondance a suscité au milieu du Clergé diocésain, sans citer les fidèles chrétiens et les hommes de bonne volonté épris de justice et de décence, indignation et désolation quant à la forme et au fond de son contenu. Réunis en Assemblée générale extraordinaire, mardi 19 novembre 2024, le Clergé diocésain réaffirme sa communion sacerdotale et sa solidarité à son pasteur et dans l’indignation totale, désapprouve cette manière de procéder qui jette le discrédit non seulement à l’endroit de Mgr l’Archevêque mais aussi à notre Eglise Famille de Dieu qui est à Kisangani », lit-on dans ce communiqué signé par l’Abbé Richard WATOKO BUMA MOTIKO, Animateur du Clergé diocésain.
Et de poursuivre que l’auteur de la correspondance se présente par des noms d’emprunt, un numéro de téléphone injoignable, des attributs d’observateur/chrétien catholique pratiquant qu’il s’attribue sans mandat, sans connaissance exacte de son adresse physique, de sa paroisse d’origine et du groupe ou du mouvement de son engagement pastoral comme catholique pratiquant. « Tout cela nous pousse à dire qu’il agit dans l’anonymat avec comme seule intention, celle de nuire. Il y a donc dans le fond, un ‘‘animus nocendi’’ (une volonté de nuire) », poursuit le Clergé diocésain.
Et d’enchaîner : « Une correspondance écrite par un inconnu, non autrement identifié, peut être assimilée à un tract auquel l’on ne peut accorder une attention particulière au risque de faire la publicité de son auteur ».
Dans la foulée, le Clergé diocésain s’interroge pourquoi l’auteur n’a pas voulu réserver une copie à Monseigneur Marcel UTEMBI TAPA, pourtant sujet principal de ladite correspondance, ce qui lui permettrait de prendre connaissance de ce dont il est accusé.
Et puis, Justin BAELONGANDI LOSIMO n’a pas le mandat de parler au nom de toute la communauté ecclésiale de Kisangani. « Il existe des structures de collaboration, de participation, et de communion impliquant les laïcs dans la pastorale et la gestion financière de l’Eglise entre autres le CALCC, les groupes et les mouvements, les conseils paroissiaux de pastorale et pour les affaires économiques, lesquelles structures fonctionnent parfaitement au sein de l’Archidiocèse de Kisangani », précise le Clergé diocésain.
Les prêtres de l’Eglise de Kisangani constatent que les accusations, dénuées des preuves plausibles, présentent des chiffres douteux et des témoins parfois stupéfaits eux-mêmes d’être cités, même ceux qui ne sont plus de ce monde.
Le Clergé diocésain indique qu’il revient à la Nonciature apostolique, destinataire de la correspondance, de répondre à Justin BAELONGANDI LOSIMO, cet inconnu, si elle le juge opportun et de diligenter une enquête pour rétablir la véracité des faits ; l’honneur de l’Eglise catholique à Kisangani et la personne de Monseigneur Marcel UTEMBI TAPA, vilipendée à vil prix.
« Nous invitons la communauté chrétienne de l’Archidiocèse de Kisangani à prier pour son Pasteur, Mgr l’Archevêque et à ne pas réagir à toute déclaration tendancieuse relative à cette situation que notre Eglise particulière est en train de vivre », conclut le Communiqué du Clergé diocésain.
Officiellement, l’Archevêque Marcel UTEMBI TAPA n’a pas réagi à ces accusations. Dans son entourage, l’on constate qu’il s’agit d’une campagne de déstabilisation qui aurait des liens avec ce qui se passe à Wamba, à Wamba où ce Prélat est qualifié de « faiseur dégoûtant d’Evêques qu’il impose dans d’autres diocèses de la province ecclésiastique de Kisangani ».
A l’Archevêché, l’on semble analyser que le Pasteur de l’Eglise Famille de Dieu de Kisangani est attaqué sur tous les fronts avec de l’intoxication et de la diffamation sans précédent. « Dieu est vérité, il rétablira la justice et la vérité », a-t-on entendu d’un proche collaborateur de Monseigneur Marcel UTEMBI TAPA.
Patient Akilimali